MÉTAMORPHOSÉES (2024)

Pendant l’été 1996, Miki est envoyé dans un internat à la campagne. Alors qu’il doit s’habituer aux codes de sa nouvelle école, l’adolescent taciturne refuse désormais de parler à sa mère. C’est dans cet établissement qu’il rencontre son premier amour, Laura.
Des années plus tard, la mère de Miki donne une série d’entretiens à des scientifiques intrigués par sa longévité exceptionnelle. Le regard qu’elle porte sur son passé n’est plus tout à fait humain et elle parle sans la moindre émotion de son fils, un garçon bien différent de celui qu’on pensait connaître.
C’est ensuite la nymphe Daphné qui prend la parole. Dans un monologue empreint de lyrisme et de rage, elle raconte sa version de la relation entre Miki et Laura. À présent métamorphosée en laurier, Daphné chante pour toutes les femmes qu’on a voulu briser au nom de l’amour…
Déambulation à travers les corps et les âges, Métamorphosées mêle la mélancolie d’Ovide à l’inquiétante étrangeté de David Lynch. Après Île (Grasset, 2020), Siri Ranva Hjelm Jacobsen nous offre une exploration poétique qui interroge le réel, le désir, l’amour filial et la sororité.
 
Traduit du danois par Andreas Saint Bonnet
Grasset

 

ÎLE (2021)

Île est un voyage poétique où s’entrecroisent les générations. Nous découvrons l’histoire d’une jeune femme, danoise par son père et féroïenne par sa mère, qui rend visite à sa famille maternelle sur la trace de ses ancêtres. Elle fait partie de la troisième génération d’immigrés, celle qui est «  à moitié chez elle dans son pays, à moitié chez elle dans son langage  », une narratrice partagée entre le Danemark où elle vit et les Îles Féroé où se trouvent ses racines. En parallèle, nous découvrons le récit fondateur de sa famille et la traversée effectuée par sa grand-mère pour rejoindre son mari désormais installé à Copenhague. Afin de trouver du travail et bâtir un foyer sur le continent, ils ont laissé derrière eux leur vie insulaire et une partie de leur âme. Nous sommes dans les années 30 et la Guerre va éclater, le couple ainsi que leur fille, la mère de la narratrice, se retrouvent alors du mauvais côté de l’Histoire…
Entre mythes familiaux et nationaux, ce roman de l’entre-deux explore la question des origines ainsi que de l’héritage. En faisant alterner l’histoire des grands-parents de la narratrice et la quête identitaire de celle-ci, Siri Ranva Hjelm Jacobsen compose un premier roman d’une grâce bouleversante. Sa plume nous emporte dans un univers fabuleux où les maisons soutiennent les montagnes et où les pierres bourdonnent lorsqu’on les touche. Un merveilleux voyage aux Îles Féroé et dans l’intimité d’une jeune femme partagée entre deux cultures.
 
«  Siri Ranva Hjelm Jacobsen fait partie des rares auteurs qui parviennent à créer de la magie à partir de presque rien. Elle saisit ce qui est vague et incompréhensible, l’inoubliable qui respire entre les mots, entre les personnages et les générations. Elle saisit ce qu’il y a de plus beau et de plus douloureux  : la nostalgie du temps. Il ne s’agit pas d’une petite prouesse, mais d’un triomphe.  » Jón Kalman Stefánsson

Traduit du danois par Andreas Saint Bonnet
Grasset